Nom : Hercule
Identité mortelle : Harry Cleese, autrefois Alcaeus
Pouvoirs, aptitudes :
Hercule est le dieu grec de la force, le prince du pouvoir. Sa force mythique est incommensurable et peu de choses lui sont impossibles. En tant qu’immortel, il ignore la vieillesse, la fatigue et la maladie, et sa résistance est telle qu’il faut un niveau de puissance quasi-cosmique pour le blesser. Son niveau de guérison est également très élevé et il lui est possible de se régénérer. Il est expert en combat à mains nues, lutte, maniement de l’arc et de la masse, et toute arme antique en général. C’est un bon tacticien militaire s’agissant de technologie antique. Désormais mortel, Hercule a conservé la quasi intégralité de sa force, qui est en fait directement reliée à son inébranlable détermination, mais sa résistance a considérablement diminué, bien qu’elle reste très supérieure à celle des hommes ordinaires. Cependant, son invincibilité l’a longtemps empêcher de développer d’autres dons mystiques inhérents aux Olympiens, et il devrait progresser en ce domaine, notamment pour ce qui concerne sa perception du spirituel et du divin.
Groupe : anciennement les vengeurs. Actuellement en congé.
Description physique et morale : Hercule est un colosse de 1m95 et 148 kg. Sa peau est mâte, ses cheveux, bruns et bouclés et ses yeux sont aussi bleus que le ciel du midi. En principe, il porte la barbe, mais il lui arrive fréquemment de la raser lorsque l’envie lui prend. Il paraît avoir dans les 35 ans, âge où il a acquis l’immortalité après la perfidie du centaure Nessus. Il ne porte aucun costume de « superhéros » depuis qu’il a compris qu’il n’en était pas un et que jamais il ne pourraît égaler en noblesse son meilleur ami et son plus grand rival, Thor, le dieu asgardien du tonnerre. Dans un coin obscur de son esprit, sommeille la pensée inconsciente qu’il a obtenu l’immortalité trop tôt, à un moment où il n’était pas encore prêt, où il n’avait pas terminé son apprentissage, ce qui a fait de lui un dieu médiocre, bien loin du destin pressenti par son père. C’est en partie pourquoi il a renié l’Olympe. Le fait d’être redevenu un simple mortel et à en supporter les tourments doit lui permettre de s’accomplir complètement et de gagner à la sueur de ses efforts le statut divin. Une partie de ce qui le pousse est la culpabilité d’avoir tué sa femme Mégara et leurs enfants. Bien que cet accès de folie lui fut imposé par Héra, il est persuadé qu’il est le véritable coupable et qu’il aurait dû avoir la force de résister aux maléfices de sa belle-mère si seulement il avait accepté d’assumer son véritable pouvoir. Depuis, il n’a jamais pu aimer vraiment une femme et a accumulé les conquêtes sans lendemain. Sans doute devra-t-il un jour se rendre dans l’Hadès pour demander pardon à son âme, et les libérer enfin tous les deux de leur destin tragique. Il a aussi pris le parti de profiter de la vie et de ses plaisirs et a acquis une réputation de bon vivant irresponsable. Mais cela n’est plus tout à fait vrai maintenant qu’il est à nouveau mortel. Son esprit est redevenu aussi vif que lorsqu’il a accompli ses douze travaux, et sa ruse ne le cède qu’à celle d’Ulysse, le protégé d’Athéna, et Hermès. Il cherche à présent à gagner une dimension spirituelle et c’est pourquoi il a quitté les vengeurs, sachant que son rôle n’était pas de se battre, mais de progresser pour devenir autre chose, acquérir des capacités mystiques, et enfin devenir l’égal de Thor, le seul qu’il considére, bien qu’il ne le lui avouera sans doute jamais, comme son supérieur. Cependant, il n’oublie pas qu’il est le prince de la Force, et qu’à ce titre, il a une responsabilité envers les plus faibles. Il ne fera donc pas bon faire régner l’injustice en sa présence.
Histoire : Alcaeus est né à Thèbes, en Grèce dans la haute antiquité, plus de 1000 ans avant Jésus Christ, de l’union du maître des Dieux, Zeus, et d’une mortelle Alcmène. Très tôt, il dut faire face à l’ire de l’épouse tutélaire de Zeus, Héra, et son destin fut semé d’embuches et d’épreuves spectaculaires. Devenu adulte, il épousa Mégara et eut trois fils. Mais Héra ne l’entendit pas ainsi. Elle souhaitait que l’enfant adultérin souffre mille morts pour racheter la faute de son père. Elle lui envoya un nuage de brume qui le rendit fou, et il tua toute sa famille. Pour expier ses crimes, il fut contraint de se mettre au service de son cousin, qui avait usurpé le trône de Thèbes, et d’accomplir douze travaux réputés impossibles. C’est à cette occasion qu’il fut rebaptisé Héraclès (Hercule) pour tenter d’apaiser la déesse. Cette tâche achevée, il se remaria avec Déjanire mais n’oublia jamais Mégara, et il fut aussi volage que son père. Blessée, Déjanire lui offrit une tunique couverte du sang empoisonné de Nessus, un centaure jadis vaincu par le héros, et Hercule souffrit tant qu’il préféra s’immoler. Zeus lui octroya alors l’immortalité, et il rejoignit l’Olympe à une époque où les dieux finirent par se retirer des affaires humaines. Il vêcut des centaines d’années hors du temps, toujours insoucient, et seul Hermès, son frère, était assez habile et suffisamment rebelle pour régulièrement fréquenter en secret le monde des hommes. Hercule devint un fier-à-bras sans cervelle, et après avoir connu Thor, il fut dupé et envoyé sur Terre. Son père le punit en l’exilant quelques temps, durant lequel il intégra le groupe de vengeurs et s’en fit des amis. Durant ce laps de temps, il affronta à plusieurs reprises Pluton, le frère de Zeus et maître de l’Hadès, le monde des morts, qui en vérité ne convoite pas vraiment la terre, mais ourdit des complot pour tromper l’ennui de la vie éternelle ; et Arès, le puissant dieu de la guerre, qui ne se complait que dans le chaos et la destruction. Il poursuivit son mode de vie épicurien, amateur de femmes, de vin et de bonne chair, jusqu’à ce que plusieurs revers lui fissent comprendre qu’il perdait son temps. Après une dispute avec son père, il fut dépossédé de son immortalité, et il sut alors que c’était en fait une bénédiction, au point de la refuser lorsque Zeus voulut la lui rendre. Car Hercule avait compris qu’Héra avait toujours voulu le tuer, non pas par jalousie, mais pour l’empêcher de terminer son apprentissage d’homme mortel qui aurait du le mener à terme à devenir un héros immortel de tout premier ordre. Et elle avait finalement réussi, car en devenant trop tôt un dieu invincible, il avait perdu le gout de progresser. Hercule quitta alors les vengeurs et regagnit l’Europe sous son identité de Harry Cleese, citoyen grec, à la recherche de lieux spirituels et d’expériences humaines qui lui permettront d’acquérir ce qui lui manque : la maturité. Il ne désire donc rendre de compte à personne et ne se mêler de rien, sauf si des amis comme Thor ou Captain America le sollicitent. Hermès vient lui rendre visite de temps en temps, et les deux frères font une redoutable équipe, entre la force de l’un et l’habileté millénaire de l’autre. Lors de sa première vie, dans l'antiquité, Hercule a eu un nombre invraisemblable d'enfants, et il ne serait pas étonnant que sa lignée ait perdurée jusqu'au 21ème siècle. Il est donc possible que certains d'entre eux particulièrement vertueux aient pu hériter d'une parcelle infime de sa force et de sa volonté. Hercule ignore s’il a encore une descendance, ni s’il serait capable de reconnaître l’un d’entre eux s’il était amené à en rencontrer.