Première et dernière rencontre ! (15 aout 2002)

Michael était arrivé quelques jours plus tôt. Il avait eu le temps de faire des "ampletes": acheter des fringues et de la graille, ainsi que des muintions pour mener à bien ses plans de "décriminalisation".
Le retour à la civilisation ne fût pas très dur pour Mike. Il avait, après toutes ces longues années, marcher et encore marcher, tuer et encore tuer. Le fait que dès ce soir, il traquerait les malfaiteurs lui mettait l'eau à la bouche. Mais pourquoi la nuit ? Parce que la nuit est sombre et personne ne pourrait le distinguer correctement. Mike ne voulait en aucun cas être arrêter par la police. Sa campagne devait être discrète et sans fioriture.

Le crépuscule sonna le clairon. Michael se préparait pour son premier soir de "chasse". Il avait prévu tout un tas d'armes portatives, silencieuses pour la plupart, assez petites pour qu'il puisse les glisser dans un endroit différent à chaque fois qu'il en aurait besoin. Il était habillé avec un manteau long marron foncé, cachant les différentes armes qu'il portait en ceinturon ainsi que les chargeurs allant avec, cagoule noire bien ancré dans sa tête, des gants noirs et son pantalon fétiche trellis.

Sa marche nocturne dans les rues les plus sombres le mènerait peut-être à un vilain ...

Le symbiote Carnage avait pris la possession de Kletus, apres des mois d'apprivoisements, il lui fallait un minimum de liberte. Aujourd'hui il flanait sur les toits a la recherche de son objectif premier : se nourrir !

Un petit jeune se faisait malmene par deux bandits sur la terre ferme, Carnage s'arreta, adhera au mur et approcha lentement en esperant les prendre par surprise, il se trouvait a un metre des trois "innocents".

Mais il apercu une tache bien plus grosse et difficile a atteindre, une silhouette approchait de lui. Carnage lacha le mur, posa ses deux grosses pattes au sol et poussa un rugissement ayant l'intention de faire fuir le loubard qui ne bougea pas d'une semelle ...

Michael était aux aguets dans la rue profonde.
Un moindre hurlement d'une femme en détresse ou des bruits de petits trafiquants et drogués l'interpèleraient.
Mais ce fût tout autre. Une ombre vive se découvrant subitement devant lui ainsi qu'un rugissement le fit quelque peu sursauté. Il sortit de sa taille son Colt M1911 et enfila le chargeur avec ses 7 balles.
Il voulait voir cette créature sortie de nul part avant de lui enfoncer ses balles dans le corps.
2 pas suffirent pour apercevoir les traits de cet individu. Il écarquilla les yeux et fronça les sourcils.

Putain, mais qu'est-ce que ...

La vermine était bien devant lui. Il visa.

Carnage s'etait gonfle a bloc pour intimider son adversaire au maximum, les deux bandits ayant assiste a la scene prenerent leurs jambes a leur cou, laissant seule la civile avec le militaire et le symbiote rouge.
Ce dernier tendit sa patte vers les fuyards :

"Mes proies ..., il se retourna vers le soldat, MES PROIES !"

Le monstre grogna, regarda l'homme d'un air menacant, chargea un saut, et bondit sur son adversaire qui avait deja sorti et charge un gros canon.

Un etonnement soudain de la part de Deathblow se fit sentir.

Carnage a écrit:

MES PROIES !"

Une vermine qui parle ... Interessant.

Carnage bondit. Deathblow n'eut que le temps de viser.
Son adversaire était très rapide.
Carnage se vautra sur lui. Son arme glissa entre ses doigts.
Un personnage couleur sang était sorti de l'ombre. Répugnant de surcroit.

Mon gars, tu vas pas tarder à dérouiller !

Il chercha son arme à taton au sol tout en regardant les yeux de cette bestiole.

Carnage s'aggripa au type costume sortit quelques tentacules qui s'enroulerent autour des ses jambes, histoire de l'immobiliser lors de la degustation. L'homme restait de marbre et le fixait courageusement dans les yeux, ne voulant pas se faire matter, il tatonnait le sol avec sa main droite ...

Carnage ouvrit grand sa machoire et enroula sa langue autour du cou du GI Joe, il faisait pression sur son torse pour ne pas que sa cible se debatte et avancait sa tete lentement de la nuque du patriot.

T'es pas très bavarde ma grosse !

Il avait tord de plaisanter. En effet, Mike était mal barré: immobile sur la partie inférieure, il tatonnait encore avec sa main. La longue langue visqueuse de son adversaire l'étreintait de plus en plus fort.
Aux grands maux, les grands remèdes.
Avec la hargne et fixant des yeux la créature, il abattit sa main gauche sur la base de sa langue, dans la bouche du carnassier et bloqua son approche avec son coude, histoire d'immobiliser la tête de son ennemi et empêcher sa langue de revenir dans sa bouche.
Il arrêta de chercher son arme et fouilla dans son dos. Une grande lame de couteau sortit. Il était prêt à lui arraché sa langue.

T'es muet ? Hé bien tu vas l'devenir !

"Pas bavard ? Carnage jacasse tout le temps !"

"Kletus ?"

Sous un instant de deconcentration, Le symbiote s'est fait avoir par son adversaire, il se retrouva la lange et la machoire coincees et risque de perdre cette derniere a jamais :

"Je passe a l'action !"

Kletus prit le controle quelques secondes le temps de faire un saut en avant et essaya de s'aggriper au mur le plus proche, mais il tomba, sa langue restait retenue dans la main du soldat toujours allonge.

Carnage, excede par cette demonstration grotesque de combat, reprit le controle de son hote. Ce dernier se debattait mentallement, mais le symbiote eu raison de lui, il se concentra, les mains sur la tete et la leva brusquement, tira sa langue visqueuse et modelable dans sa bouche. Il leva son gros doigt vers le gars cagoulé et dit :

"Nous, c'est entre nous ... nous ... et ... PERSONNE ... D'AUUUUUUTRE !"

Voyant Carnage se débattre et se mettre hors de portée de ses armes, Michael se releva doucement, pendant que son adversaire parlait à ... lui-même.

*Schizophrénie ? * pensa-t-il d'un air assez suspect.

Toujours son couteau à la main, il courut et se jetta dans la "gueule du loup", à corps perdu dans la bataille, sa bataille, la première. Et il se promit de la finir correctement comme toutes les missions qu'il avait entrepris jusqu'ici.

Les roles ont changes, Carnage se trouvait maintenant traque, il lui fallait reflechir vite a un moyen d'arreter le guerrier qui prenait l'elan pour lui bondir dessus ! La jeune femme agressee n'a pas bouge depuis le debut du combat, elle devait etre petrifiee par la scene a laquelle elle assiste, le symbiote tendit le bras et l'attrapa, il la jetta en direction du soldat qui allait se la prendre de plein fouet.

Pas le temps d'apprecier la scene, Carnage sauta en direction d'un mur, rebondit et redescendit lentement le long de celui-ci, il avancait sur terre a pas doux vers son adversaire voulant le prendre par surprise ...

Rattrapant la femme au vol assez violemment, Michael la déposa au sol et lui dit de s'enfuir au plus vite. Ce qu'elle fit en criant, sac à main au bout des doigts de la main gauche et ses chaussures à talons au bout des doigts de son autre main.
Michael la regarda s'enfuir mais détourna la tête vers Carnage.
Il ne le vit plus.

Merde !

Son ennemi s'était apparemment dérobé, de peur ou de force.
Il était toujours dans la rue très sombre, laissant voir des endroits plus ou moins éclairé par un lampadaire défectueux.

Carnage a écrit:

il avançait sur terre à pas doux vers son adversaire voulant le prendre par surprise ...

Michael ramassa son arme et rangea son couteau. Seul le son pouvait lui indiquer ou était son adversaire car la lumière ne donnait pas grand chose. Rien.
Il fit la grimace. Si Carnage était encore dans le coin, il n'aurait pas de mal à prendre les devants.

Carnage avancait lentement, il etait a trois metre de son adversaire, mais il fit une erreur soudaine, il posa son pied droit sur une plaque d'egout qui fit un bruit, moindre, mais suffisant pour attirer l'attention du soldat. Par reflexe, l'alien regarda l'endroit ou il avait mis le pied, perdant "Rambo" de vue.

"Carnage on est epuise, arrete cette traque, de plus c'est un soldat, il est la pour defendre notre patrie !"

Le symbiote s'en alla vivement derriere la benne, cette conversation etait silencieuse, mais assez epuisante pour le duo. Carnage reposa sa main droite sur le crane.

"Mes proies, ma recompense ! Tu ne tiens pas le meme discours devant le JT !"

"Tu sais qu'on rique de mourir d'epuisement, il nous faut des cibles plus simples !"

"Tu sais qu'en ..."

"On a deja aborde le sujet de la fusion totale, je veux garder ma part d'humanite, je la partage deja avec un ..."

"Chut ! Son odeur, il approche !"

Carnage monta sur la benne a ordure et prit une grande respiration. Mais rien y fait, il ne le retrouve pas, mais il reste pare a toutes eventualites.

Le bruit d'un faux pas et s'en est fini du clown rouge.
C'est ce que celui-ci fit. Michael se retourna et pointa son arme, la gachette facile dans une situation pareille. Fausse alerte. Un rat fuya par la plaque d'égout situé non loin devant lui, en poussant de petit couinement.

Putin de rongeurs. J'en ai ma claque de ceux là aussi.

La vermine avait peut-être foutu le camp, de gré ou de force.
Michael rangea son arme de poing du côté droit de sa ceinture.
Il avançait plus profondement dans la rue où le combat avait débuté: une benne à ordure, une echelle pour grimper en direction du toit et des planches recouvrant le côté gauche du mur sur une partie se laissant difficilement voir, pour cause de reverbères manquant dans ces rues sombres.
Mike entendit un bruit. Il se cacha au pied d'un mur droit, très sombre de son emplacement. Son adversaire s'était montré ! Grossière erreur ou grosse stupidité de sa part. Mais pas le temps de reflechir. La nuit était déjà entamé depuis peu et il ne voulait en aucun cas manqué la rediffusion d'un vieux match de football.
Il ressortit son arme et sauta de l'autre côté de la rue, passant en un éclair d'une partie très sombre à une partie peu éclairée pour rentrer une nouvelle fois dans une partie sombre. Il tira trois balles dans la tas en même temps.
Cette attitude était très furtive mais guère précise. Il souffla en s'adossant au mur, armé toujours au poing et levé, pour voir la réaction de son rival.

Le guerrier tira trois balle, dont une érafle le symbiote de Carnage. Ce dernier garda son calme, en fait, il était surtout épuisé, Kletus avait raison, il n'avait pas la force de traquer un ennemie de son envergure sans avoir "dîner".

L'homme se reposa à quelques pas de Carnage qui longea le mur, le redescendit lentement tête à l'envers, et fut face à face avec le soldat ...
[biensûr, la scène n'avait rien à voir avec celle du film spider-man] !

Il ronronna, un fil de bave coulait d'entre ses dents ...

Il commençait à se faire tard ... les héros des bas fonds commenceront à sortir ...

Le bruit des balles se faisait entendre jusqu'à plusieurs encablures. Peut-être un riverain avait entendu les coups de feu et qu'il avait prévenu la police.
Mais ce n'était pas encore son problème. Son plus gros problème était de fermer définitivement le clapet de son adversaire aussi cynique que répugnant.

Adossé au mur, il ne voyait pas correctement. Si seulement il avait pensé à prendre des lunettes nocturnes, le travail aurait été plus satisfaisant. Mais malgré son manque de matériel, il ne distingua plus son ennemi.

*Où est-ce qu'il est encore pass...*

Pas le temps de finir de penser que Carnage se montra, tête à l'envers, gueule à quelques centimètres de la sienne.
Michael écarquilla les yeux et humecta l'air ambiant, pistolet toujours levé et prêt à tirer.

Tu sais ma biche, il va bien falloir qu'il y ait un vainqueur. d'un ton assuré. Son flingue était pointé en direction de l'entrejambe du dégénéré rouge.


[Merci pour l'EDIT. Fais bien attention à ce que j'écris et ce que je décris. C'est très important pour la compréhension mutuelle. ]

Après les mots peu modestes du soldat, Carnage esquissa un sourire, un sourire qui s'effaça très vite. Les pattes de Carnage commençait à glisser sur le mur :

"Carnage on ne pourra pas ..."

"Tu n'est pas censé dormir ?"

"Avec ta poussée d'adrénaline ? Biensur ! Il nous est impossible de continuer ..."

Carnage tomba au sol, les mains tremblantes, mais pire encore, le symbiote commençait à faiblir et il absorbait l'énergie de Kletus déjà pas au point :

"Argh Nan !"

Il regarda le soldat, mais il ne pourrait pas se défendre contre une attaque d'un adversaire si massif, il renifla un bon coups, se mémorisa l'odeur du GI puis s'en alla en sautant par dessus la benne et monta l'échelle de secours, à toute vitesse, il cassa une vitre, un cri se fit entendre, puis rien ...
Grosse déception pour le duo Carnage/Kassady qui pour leur premier "super-combat" se retrouva perdant !

Michael n'eut besoin de rien faire pour que son adversaire bouge.
Il était tombé telle une feuille morte à ses pieds. Et il détalla comme s'il avait vu un monstre. Peut-être les rôles ont-ils été inversé ? Il ne comprit rien à tout ça. La seule chose qu'il analysa était qu'il avait laissé fuir un dangereux criminel et que, malgré une endurance hors du commun, il ne pourrait pas escalader et le poursuivre sur les toits.
Il enleva le chargeur et compta les balles. Il en restait au moins 6. Pour lui, plus ou peu de balles signifiait qu'il avait fait son boulot correctement. Là, c'était pour le moins douteux. Il remit le chargeur et rangea son Colt dans sa ceinture.

La bataille avait duré peu de temps, environ une quarantaine de minutes mais ce fût assez intense. Michael enleva son bonnet et le mit dans la poche droite de son blouson. Il se mit alors à pleuvoir à petite goutte.

Manquait plus qu'ça.

Il tourna les talons et rentra chez lui, comme si de rien n'était mais avec la forte impression qu'il le reverrait dans peu de temps.