Le Docteur Lu était en train de dépaqueter ses bagages, de retour de Chine il n'avait qu'une envie, se plonger de nouveau dans des magazines d'avant-garde scientifique, plongé jusqu'à la gorge dans son bain à remous. Il sort de son large sac de sport ses amples pantalons souples, capes et chemises à col haut avant de les disposer par type et par tissu sur sa couchette. Après que sous-vêtements, serviettes et nécessaire de toilette aient rejoint le lit qui servait de table de tri, il rangea chaque habit à sa place propre, avec ceux de sa catégorie, dans une armoire métallique qui jouxtait sa couchette. Il s'assit un instant sur le bord du couvre-lit et embrassa la pièce du regard.
C'était une chambre très spacieuse, dont cependant peu d'espace était dédié au sommeil. En face du lit, un grand tapis gris sombre, peu épais, occupait une grande partie de l'espace au sol. A un mètre de là, un socle d'environ un mètre cinquante de diamètres se positionnait juste sous la trappe d'entrée par laquelle on pouvait accéder à deux mètres cinquante du sol par une courte échelle d'acier recourbée contre le mur. De l'autre côté de la pièce se trouvait un petit bassin surélevée agité de bulles gargouillantes. Quelques appareils de pression et d'étirement suffisaient pour son entretien physique en chambre ; une salle de musculation autrement plus vaste l'attendait ailleurs dans le complexe pour les exercices plus sérieux. Une cabine de douche avoisinait le jacuzzi, occupant le coin opposé au lit et le plus éloigné. Sur le mur du fond, une porte à ses dimensions donnait sur la bibliothèque qui rejoignait le même étage. Traversant la turne en quelques enjambées, il passa la porte pour en ressortir quelques minutes plus tard, les bras chargés de livres et de paquets. Il approcha un siège près du bain à remous pour y poser deux-trois colis et quelques ouvrages, avant de s'enfoncer en caleçon long dans le bassin chauffé.