Souvenirs, souvenirs... (28 aout 2002, 21h)

hj: voir d'abords "à la recherche d'une cible"

Bullseye fulminait, malgré les traces explicites qu'il avait semé dans cette ville et à l'autre bout du pays les Fisk, Slaugter et autres gros durs de la pègre new-yorkaise ne l'avaient toujours pas contacté. Mais qu'attendaient-ils??! Le meilleur tueur du monde était à leur porte et ils l'ignoraient!!

Depuis quelques jours, Lester passait donc sa frustration en écumant ruelles sordides et troquets glauques, à l'affut de la moindre provocation. Toutefois, il se devait de ne pas refroidir tous les poivrots qui osaient le défier: une hécatombe par soir ne manquerait pas de remplir les coins de rue d'uniformes bleus...

Ce soir, ses pensées étaient tournées vers le passé et, immanquablement, l'image du Diable Rouge lui apparut... Daredevil... avant la "mise au repos forcée" de Bullseye, le justicier semblait avoir établit son fief dans le quartier de Hell's Kitchen. Peut être était-ce toujours le cas?

Lester sourit. Eliminer son vieil ennemi attirerait certainement l'attention des puissants de la ville, faire d'une pierre deux coups: pourquoi pas?

D'un pas serein, Lester se dirigea vers la cuisine du diable.

Tandis qu'il continuait son chemin, Bullseye fut tirer de ses pensées par des éclats de voix: un type énorme, complètement ivre, faisait des siennes. Après avoir vainement tenter d'emballer une fille, le loubard s'amusa à joué aux quilles avec les passants en profitant de son gabarit.

Tout en sentant un frisson d'excitation familier lui parcourir l'échine, Bullseye observait l'homme; il en avait vu plus d'un, des "comme lui", des colosses aux pieds d'argile...

"non mais regardez ce déchet, tellement sûr de sa force alors qu'il ne se rend pas compte que son propre corps est au bord de la rupture: déplacer une telle masse de graisse alcoolisée ne manque jamais de laisser des traces.", pensa-t-il

Lorsque l'immonde loque dopée au Scotch se mit à rire, Lester ne put s'empêcher de rire lui aussi, amusé par "l'ironie" de la situation.

Respirer l'haleine du poivrot était un supplice, le sourire de Bullseye disparut et laissa la place à un pli sévère.

Une lueur de folie pure dans ses yeux, Bullseye répondit au géant qui le dominait de toute sa hauteur:

"Tu me FAISAIS rire, pauvre merde... Maintenant j'ai envie de t'éclater!"

Sans attendre et avec une vitesse d'exécution impressionnante, Bullseye fit un léger pas en retrait et lança, de toute ses forces, son talon sur la rotule de son adversaire.

Un adversaire grand? on vise les genoux... un grand classique mais ô combien jouissif!

Bullseye a écrit:

"Tu me FAISAIS rire, pauvre merde... Maintenant j'ai envie de t'éclater!"

Le gros lard fut surpris qu'on lui réponde de la sorte.
Puis il cria de toutes ces forces et s'effondra telle une muraille mal fondée.

Putin, tu m'as éclaté le genou !! ARRRGGGH !!

Les potes du loubard, sortirent "vite" presque en titubant. Trois d'entre eux sortirent des lames acérées et firent face au tueur. L'autre resta à terre avec le loubard afin de voir si c'était grave ou non.

Saignez le !! cria-t-il dans un dernier soupir avant de perdre connaissance.

Le pauvre avait peur du sang qui coulait le long de sa jambe.

Citation :

"Saignez le !!"

A la vue des lames brillantes, l'amusement réapparut sur le visage de Bullseye: cette fois, il n'y avait plus de retenue qui tenait... le sang dans ses veines charriait le feu brûlant de l'adrénaline, attisant son envie de tuer.

Arborant une expression où se mariaient parfaitement la cruauté et le sadisme, Lester s'exclaffa:

"HAHAHA! Vous croyez vraiment avoir une chance!!!"

Solidement campé sur ces jambes, Bullseye écarta le pan droit de son long manteau d'un geste vif. Immédiatement, sa main droite se porta à la poche arrière de son pantalon et en ressortit dans un mouvement flou.

Trois cartes à jouer volaient, à toute vitesse, vers les gorges des loubards armés.

Le sang gicla en geyser. Une fontaine rouge envahissait peu à peu cette partie de rue. Les corps désormais sans vie restèrent figés sur place deux secondes puis tombèrent lourdement.
Le gars assis au côté du loubard regarda la scène avec effroi et angoisse.

Pitié, me tue pas s'te plait ! dit-il en s'écartant du corps inconscient de son pote et joignant les mains comme pour une prière à Dieu en direction du Tireur.

Il était à genou, mains jointes et regardait dans les yeux le tueur. Il s'approcha et embrassa alors ses pieds et le regarda encore une fois.

Bullseye se délecta de la peur qu'il lisait dans les yeux de la larve à ses pieds, les passants s'étaient écartés autour d'eux, le silence avait laissé la place aux hurlements.

Conscient qu'il était au centre de l'attention générale, Lester sourit intérieurement. L'alcolo venait de lui baiser les pieds; lorsqu'il releva la tête Bullseye lui demanda nonchalamment:

"t'aurais pas une clope et une allumette?"

La peur le tirailla. Quand le tueur commença à parler, il eut un mouvement brusque de défense et mit ses mains sur sa tête.

Bullseye a écrit:

"t'aurais pas une clope et une allumette?"

Huh ah oui, tout de suite mon seigneur ! dit-il dans l'affolement.

Il sortit en hâte une cigarette de son paquet tout neuf et sortit un briquet.

Heu j'ai pas d'allumettes ... Un briquet contre ma modeste vie ?

Il lui tendit le briquet entre ses deux mains jointes.
Sa façon de parler rappelait le moyen-âge, comme s'il avait en face de lui un chevalier sanguinaire. C'en était un, en quelque sorte.

Entropy a écrit:

Heu j'ai pas d'allumettes ... Un briquet contre ma modeste vie ?

L'homme s'adressait à Bullseye comme à un roi (après tout il avait bien le droit de vie ou de mort sur cet individu inférieur), le tueur prit la cigarette et le briquet qui lui étaient présentés. Il porta la cigarette à sa bouche et l'alluma avec le briquet, il tira une bouffée, une deuxième... dans la pénombre ambiante, l'extrémité incandescente éclairait son visage d'une lueur malsaine.

"Deux choses... UN, je t'ai demandé une allumette... DEUX, ta clope est vraiment infecte!"

Lorsqu'il eut terminé sa tirade, un sourire carnassier étira ses lèvres et il expédia, d'une pichenette, la cigarette brûlante dans l'œil du pauvre type à ses pieds. Dans la foulée, il décocha à ce dernier un violent coup de pied à la tempe; il voulait l'assommer avant qu'il n'ait le temps de trop crier: tous ces hurlements commençaient sérieusement à lui casser les oreilles.

Le loubard n°2 n'eut le temps de rien faire. Tout alla si vite.

Des petits rapporteurs avaient prévenu le patron du bar. Celui-ci sortit avec un fusil juste après que le "paysan méprisé" se soit évanoui lui aussi. Le gérant regarda la boucherie qui avait eu lieu tout autour.

Mon Dieu ! Jésus Marie Joseph ! dit-il en chargeant l'arme et en la pointant en direction du tueur.
Je vais pas te rater mon gars.

Le vieux était à une distance d'environ deux mètres. Il portait un tablier blanc, deux couteaux coincés dans les lanières qui servait à l'attacher et portait des sabots. Selon ces apparences, le bar faisait aussi des plats.

Citation :

Je vais pas te rater mon gars.

A cette distance, c'est vrai que le vieux tromblon du patron du bar pouvait faire du dégâts... Bullseye était peut être fou mais surement pas stupide. Immédiatement, il agrippa le bras du badaud le plus proche de lui, un homme d'une cinquantaine d'années, et le plaça devant lui, tel un bouclier humain. Fermement maintenu, l'individu n'avait aucune chance de se dégager.

Il harangua le barman:

"Tu ne vas pas me rater? ET LUI? Tu ne vas pas le rater aussi!!"

Bullseye fit un pas en avant.

"Tu crois vraiment pouvoir m'avoir? Moi? Le meilleur tueur du monde?!! Tires donc papi! Saisis ta chance, tu n'en auras pas d'autres!"

Une expression folle sur le visage, Bullseye avait décidé de son arme favorite, l'intimidation.

Entropy a écrit:

On peut parler si tu veux ?! Tu as des problèmes ?

Bullseye n'en revenait pas, voilà qu'un petit poulet voulait lui faire de la psychologie à deux balles! Quoiqu'il en soit ce mec restait un flic et il était probable qu'il ait avertis ces collègues avant de prendre la parole.

Oui. C'était surement ça: le jeune flic devait essayer de gagner du temps en attendant la cavalerie. Dans ce cas, Bullseye aussi avait besoin d'une diversion.

Avec un petit ricanement, le tueur au crane rasé fit jaillir de sa manche gauche un petit couteau et incisa, dans la foulée, la carotide de son otage: un geyser écarlate fusa.

Puis, usant de sa force décuplée depuis l'intervention qui avait renforcé ses os d'adamantium, Lester, pour qui tout était une arme, projeta le vieil homme en direction du gérant et du flic.

Sans attendre le résultat de son action, de toute façon ce bon petit samaritain allait bien devoir s'occuper de l'otage blessé, Bullseye s'engouffra dans une ruelle adjacente, sauta pour se saisir de l'échelle d'un escalier de secours: il voulait gagner les toits le plus vite possible.

Le tueur n'avait pas de pitié. L'agent, le policier Stanley, cria d'appeler une ambulance et prit le poul du vieil homme. Très faible mais encore, par miracle, en vie. Trop de victimes pour ce soir.
Il poursuivit son tueur. Il le poursuivi dans la rue qu'il avait pris. Il vit d'en bas le tueur monté à l'echelle.

Arrête toi maintenant !! cria-t-il en sortant son pistolet de service et en pointant le Tireur.

Entropy a écrit:

Arrête toi maintenant !!

Le policier l'avait finalement suivi dans la ruelle, il devenait collant ce petit gars.

*il aurait pu faire un super flic*, pensa Bullseye

Relâchant d'une main sa prise sur l'échelle, Le Tireur se retourna de 3/4 et, de sa main libre, lança vigoureusement un couteau sur l'agent de police; la même arme qui avait servi à égorger l'otage quelques secondes auparavant. Il visait sa cible favorite, la tête...

Arrivé en haut de l'échelle de secours, Bullseye enjamba le parapet et se retrouva sur le toit. Il jeta un coup d'œil à la rue en contrebas pour voir le résultat de son lancer et... ne vit aucun cadavre!

Le Tireur se pencha donc un peu plus et aperçut le jeune policier qui se dirigeait "tranquillement" vers l'échelle.

*Je l'ai manqué...??! Je ne rate jamais...!*

La colère montant en lui, Bullseye se saisit à nouveau de ses cartes à jouer: 4 dans chaque main. Se tenant debout sur le parapet, face au vide, les bras écartés comme les ailes d'un rapace, il toisa le jeune flic:

"RAAAAHHH!!! Mais tu vas crever, oui!!"

Il lança successivement ses deux salves de projectiles mortels.

Les cartes à jouer tranchèrent l'oreille gauche du flic ainsi que ses habits et lui firent des marques très profondes. Il cria alors ce qui alerta des gens du bar. Ils vinrent à son secours le plus vite qu'ils puissent, dans la rue.
Il avait voulu affronter le Tireur seul. Heureusement pour lui, son flingue le sauva par chance la première fois mais la deuxième fois, il s'était volontairement jeté dans le piège du viseur implacable. Cela lui laisserait des cicatrices à vie, il pouvait en être certain.

Sur le toit, Bullseye devait surement jubiler de plaisir. Mais ça ne se finirait sûrement pas comme ça.


[J'ai envie que tu crèves un héros de pacotille mais j'arrive pas à savoir lequel ]

Le fait de voir le policier se faire "déchiqueter" par ses cartes apporta à Bullseye un soulagement certain.

*Ahhh... si il n'est pas crevé avec ça...*

Le sourire aux lèvres, le Tireur couru vers le côté opposé du toit et, d'un bond puissant, il rejoignit le toit de l'immeuble voisin. Après s'être réceptionné souplement, le tueur psychopathe commença à s'éloigner rapidement de la scène.

Quelqu'un avait parlé... Bullseye s'immobilisa. Il vit une silhouette sortir de l'ombre: un homme, ou plutôt un gamin, entièrement vêtu d'un costume sombre. Lester nota un "léger détail" de plus; le petit gars avait l'air de se foutre sérieusement de lui.

Citation :

"Je t'ai vu dans la rue là-bas. Tu es doué mais tu es un meurtrier et c'est mon devoir de t'arrêter."

Et il s'y croyait, en plus!!

Dommage pour lui, Bullseye était on ne peut plus chaud après les cartons qu'il avait fait devant le bar: cet "encapé junior" tombait mal... ou bien... selon le point de vue.

Le mercenaire épousseta son long manteau noir: l'extérieur puis l'intérieur, il en profita pour saisir, avec la discrétion étonnante qu'était la sienne, quatre des six fléchettes qu'il portait dans l'une des poches internes. Il cacha les armes dans sa manche.

Il avait décidé de laisser le jeune héros finir son One Man Show, plus dure serait la chute. Autant s'amuser un peu!!

Le Tireur se mit à marcher nonchalamment. Tout en ricanant, il décrivit un arc de cercle ayant pour centre le justicier en herbe. Il s'arrêta de façon à ce qu'il ait la lumière d'une enseigne publicitaire dans le dos. Les néons étaient vraiment puissants.

"Ton nom?"

Il regarda l'homme en face de lui avec un regard certain.

Je m'appelle BlackDevil, et mon héros préféré est Daredevil mais ça, tu n'as certainement pas besoin de le savoir puisque je vais t'arrêter et t'enfermer derrière les barreaux pour de bon ! dit-il tout en pointant de l'index son futur adversaire.

Ce que son adversaire ne savait pas, c'est qu'il était encore novice dans le super-héroïsme et qu'il essayait d'intimider son rival. Mais il essayait tant bien que mal de ne pas le montrer.
Il avait reçu ses pouvoirs il y a peu et s'entrainait durement en dehors des cours, même la nuit. Bullseye était sa première cible dans toute son histoire.

[Sorti de mon imaginaire]

[hj: sympa! ]

A l'évocation de Daredevil, Bullseye haussa les sourcils; ce gamin, et c'en était vraiment un vu sa façon de parler, se prenait pour un petit diable. En fait, ce morveux tombait rudement bien! A defaut du vrai héros, il allait pouvoir se défouler sur une miniature...

"Blackdevil? Minable... si tu es aussi fade que ton nom, je ne vais faire qu'une bouchée de toi!", le gamin se la jouait, il allait faire de même. Qui aurait les nerfs les plus solides? "Tu dis que tu m'as vu en action dans la rue; As-tu vraiment bien regardé? Crois-tu vraiment avoir une chance de m'avoir, gamin?"

Tout en se concentrant, tel un lion se préparant à déployer toute sa puissance pour tuer un rat, Bullseye éclata de rire, une lueur dangereusement malsaine dans le regard.