Appartement de P. Parker: doutes...

Il était tôt ce matin et Peter n'avait presque pas dormit, il était comme prostré.

Seul dans son petit appartement, il était assis sur son lit et fixait un coffre grand ouvert qui se situait face à lui.

La veille, il avait rencontrer le vieil Owen Reece et avait du faire usage de ses pouvoirs pour aider ce-dernier.

Owen l'avait chaleureusement remercié et l'avait félicité pour avoir usé de ses dons pour porter secours à quelqu'un. Quelle ironie! Lui, qui pendant des années s'était sacrifié en tant que Spider-Man pour protéger la ville, et qui s'était finalement aperçut que cette activité avait littéralement détruit sa vie. Maintenant, Spidey n'était plus, sa place était occupée par Scarlet Spider, son clone... son frère...

Et voilà que cette rencontre importune avec un sans-abri lui rappelait le tisseur et sa mission. Ses pouvoirs faisaient partis de lui et il était ce qu'il était: un homme... un homme-araignée... Spider-Man...?

Le coffre en face de lui contenait son costume et toutes ses affaires de Spider-Man. Peter se demandait pourquoi il avait garder tout ça alors que cela faisait plusieurs mois qu'il avait abandonné l'identité du monte-en-l'air.

Il se pencha en avant et se saisit du haut de son costume, son regard se posa quelques secondes sur l'araignée ornant le torse. Puis, il jeta l'habit dans le coffre et le ferma précipitamment.

Il se leva.

*Non! Je ne vais pas reprendre le masque alors que j'ai à peine commencer à me reconstruire une vie...!* se martela-t-il le crâne.

Il resta ainsi quelques secondes, et finit par regarder de nouveau le coffre.

Il le rouvrit...

Le petit poste de télévision était demeuré allumé, alors que Pete s'était détourné des programmes absorbé dans ses pensées. Dans un jingle de tous les diables, les actualités commencèrent sur le minuscule écran. Parmi les nouvelles, une d'entre elles devait inévitablement détourner l'attention de Peter
Appartement de P. Parker: doutes... Tvspidermugglerzo5

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L'ancien adolescent costumé Spider-Man serait l'auteur de nombreux vols à main armée à travers Manhattan. Le rédacteur du Daily Bugle, J Jonah Jameson a été contacté pour commenter à ce sujet...

Le nom de Spider-Man fut prononcé à la télévision, Peter prêta oreille à ce qui était dit...

"Qu'est-ce que c'est que ce bordel...!", s'exclama-t-il.

un imposteur portant un masque de Spider-Man venait de réaliser une série de braquages et c'était le vrai Spider-Man qui portait le chapeau. Ainsi, l'opinion pensait que le tisseur avait vraiment mal tourné suite à sa disparition de la scène new-yorkaise! Peter n'était pas très surpris, les gens n'avaient jamais pu totalement se convaincre de sa bonne fois (un grand merci à l'inimitable J.J.J!).

Hors, on était sûr que cet individu armé avait commis ces crimes. Parker sentit un colère sourde monter en lui: sous l'identité de Spider-Man, il avait fait tout son possible pour protéger la ville allant même jusqu'à ruiner sa vie; et voila que ce type bafouait son nom, salissant tout ce qu'il avait sacrifié.

Ce bandit devait être arrêté et pour que la vérité éclate, il fallait que Spider-Man lui même s'en charge.

Peter regarda le coffre qu'il venait de rouvrir, et se décida. Il passa son costume pour la première fois depuis des mois, chargea ses lance-toiles, les fixa à ses poignets et boucla sa ceinture spéciale (contenant ses cartouches de toiles, ses traceurs, son appareil photo et son signal lumineux). Une fois prêt, il resta immobile quelques secondes, pensif.

Spoiler:

*Hum...quelle ironie! J'avais presque oublié cette sensation. A croire que le destin est tenace!*, ironisa-t-il, *D'abord, cette rencontre avec Owen qui me chamboule et remet en question mes dernières décisions... et maintenant ce type. Me voila donc repartis en croisade, je n'ai pas le choix... mais... c'est vraiment la dernière!*

N'ayant rien perdu de ses vieilles habitudes, et habitant au dernier étage de son immeuble, Peter ouvrit la lucarne au plafond.

Son sens d'araignée ne lui signalant aucune présence, il gagna le toit.

Peter ou plutôt Spider-Man venait d'atteindre le toit revêtu de son vieux costume, quand un foisonnant éclair noir et blanc jaillit sur la corniche. Le parfum, l'attitude et finalement, la voix, étaient inimitables :

Appartement de P. Parker: doutes... Black_cat!

Appartement de P. Parker: doutes... Black_cat!

Felicia Hardy alias la Chatte Noire se tenait devant l'Araignée, les mains fermes sur les hanches. Son attitude était fermée, offensive bien qu'immobile. Ce n'était pas la première fois que cette femme trompait le sens d'araignée de Peter, mais une confiance existait d'ordinaire entre les deux. Du moins, la moitié du temps.

"Alors, c'est vrai Peter, tu es revenu pour faire du grabuge? Moi je n'ai pas le choix. Mais je pensais que tu valais bien mieux que cela."

Le menton en avant et les sourcils convergents en oblique étaient très évocateurs : Peter Parker allait devoir lui rendre des comptes. En une seconde, elle avait disparu puis réapparu derrière Spider-Man, les bras autour de sa taille, lui flattant le cou de ses dents acérées.

Peter n'en croyait pas ses yeux, à peine était-il de retour dans la peau du tisseur qu'il tombait nez à nez avec la Chatte Noire...

Félicia Hardy et lui se connaissaient bien, ils avaient été très proches auparavant... avant MJ.

Citation :: "Alors, c'est vrai Peter, tu es revenu pour faire du grabuge? Moi je n'ai pas le choix. Mais je pensais que tu valais bien mieux que cela."

Alors c'est pour cela qu'elle était là, et non pour une visite de courtoisie.

Encore plus vive que son avatar félin, la jeune femme se retrouvait derrière Spider-Man, ses dents dangereusement proches de la gorge de l'homme araignée.

Peter laissa parler les réflexes dus à ses pouvoirs et il se plia brusquement en deux. Il était plus fort que la Chatte et celle-ci fut irrésistiblement projetée vers l'avant. D'une pirouette, elle se réceptionna gracieusement, sans aucun bruit.

"Attends Félicia! Je sais ce que tu penses mais tu te trompes! Je n'ai PAS commis ces crimes!"

Connaissant l'humeur changeante de la jeune femme, Peter restait sur ses gardes.

Projetée en avant par Spider-Man, la Chatte Noire se réceptionna sans problème grâce à la grande souplesse de son anatomie. Cependant d'un caractère vif, cela ne l'empêcha pas d'être furieuse de la manœuvre.

"Pas commis...? De qui te moques-tu? C'est sur toutes les chaînes. A l'heure qu'il est, les gens doivent écouter Jameson t'incendier avec délectation sur tous les médias."

D'un large mouvement de balayette, Felicia envoya sa cheville frapper dans le mollet de Peter.

"A moins que ce ne soit une technique d'infiltration? Tu veux faire recruter Spider-Man par le Caïd?"

Peter accusa le coup à sa jambe. Il se laissa tomber en arrière, se cambra et prit appuis sur ses mains. D'une poussée il se propulsa sur le château d'eau situé sur le toit et y resta collé. De sa main gauche, il actionna son lances-toiles et projeta un filet de toile sur les jambes de la Chatte pour l'immobiliser.

"Voyons Félicia, ne dis pas de bêtises! Tu sais bien que Spider-Man n'apparaît plus depuis des mois. Un imposteur me fait porter le chapeau et pour que mon nom soit laver, je dois reprendre ce costume. Quant au Caïd, je le laisse volontiers à Daredevil! Maintenant, laisses-moi passer s'il te plait!"

Les pieds entoilés, la Chatte avait eu tout juste le temps d'envoyer ses bras de côté pour amortir sa chute. Elle fit la grimace quand il parla de le laisser passer. Manifestement, elle était immobilisée pour le moment, et d'après ses souvenirs les toiles mettaient un bon moment avant de se désagréger. Elle n'aimait pas se faire prendre pour une idiote, mais les arguments évasifs de Peter avaient quelque chose de plus vrai que des mensonges.

"Non pas que je crache sur ton honneur, mais si c'est vraiment un autre, tu ferais aussi bien de rester chez toi, plutôt que de chercher les histoires. Ça m'aurait évité de te surprendre en caleçon rouge et bleu. Mais si tu tiens à faire l'intéressant, va donc prouver au monde qu'ils ont tort, Tiger."

Sceptique, elle fit une moue montrant ses vrais sentiments. Puis, énervée, elle ajouta :

"Et puis donne-moi un coup de main avec cette toile qui m'enserre les pattes, tu veux! Mais si tu m'as menti... Garrrrrre!"

I.s.a.a.c a écrit:: "Non pas que je crache sur ton honneur, mais si c'est vraiment un autre, tu ferais aussi bien de rester chez toi, plutôt que de chercher les histoires. Ça m'aurait évité de te surprendre en caleçon rouge et bleu. Mais si tu tiens à faire l'intéressant, va donc prouver au monde qu'ils ont tort, Tiger."

Peter sauta de son perchoir et atterrit lestement à quelques pas de La Chatte Noire.

"Tu ne comprends pas Félicia, c'est bien un autre que l'on prend pour moi et qui a commis cette série de braquages. Je dois le confondre, je n'avais pas abandonné le nom de Spider-Man pour que le premier voyou du coin se l'attribue!"

Tout en parlant, il s'était rapproché de la jeune femme et d'un geste sec, il rompit la toile emprisonnant Félicia. Cependant, les mots de l'ex-voleuse le perturbait un petit peu, voulait-il seulement faire l'intéressant?

Félicia se calma un peu quand Spidey l'eut libéré de ses toiles. Juste à temps pour entendre crier, dans le pâté de maisons, une femme apparemment en danger.

A peine Peter avait-il libéré Félicia qu'un cri strident déchira l'air, quelqu'un devait être en danger. Spider-Man n'était pas revenu pour ça mais il n'avait pas le choix.

*C'est reparti...*, pensa-t-il

Il se tourna vers la Chatte Noire.

"J'y vais! Si tu le veux, suis-moi."

Puis, il bondit en direction du cri. Tandis qu'il était au dessus du vide, ses lance-toiles crachèrent leur fluide: Spider-Man se balançaient de nouveaux dans les hauteurs new-yorkaises.

A l'invitation de Peter, la Chatte Noire hocha la tête. Elle était curieuse des véritables motivations de l'araignée, et prête à l'aider comme à l'empêcher de commettre des méfaits s'il mentait, et dans tous les cas, assurée de jouer la conscience morale de Peter, qu'elle aimait passionnément.
Pour le suivre, elle jeta un long et solide filin à grappin, qu'elle utilisa pour se tracter jusqu'au lieu de l'incident.

C'était par une fenêtre, quelques immeubles plus loin, que le cri de femme se faisait entendre. Des beuglements d'homme en colère, ainsi qu'un fracas d'objets abattus violemment, résonnaient dans la rue mitoyenne. Dans la pièce voisine, la télévision crachotait la disparition inexpliquée de l'éternel irascible J. Jonah Jameson.

Suivant les hurlements et se fiant à son sens d'araignée, Spider-Man ne tarda pas à arriver sur les lieux, talonné par la Chatte Noire. Il se colla au mur de l'immeuble, quelques mètres au dessus de la fenêtre d'où venaient les eclats de voix. Des objets divers s'étaient fracassés au sol, dans la rue.

Peter descendit en rampant le long du mur, la tête en bas. Quand il fut arrivé à hauteur de la fameuse fenêtre, il jeta un coup d'œil et se tint prêt à bondir dans la pièce.

Le jeune homme ne se le serait jamais avoué, mais le fait de retrouver l'action lui plaisait...

A l'intérieur, c'était une scène de ménage comme il en arrive partout ailleurs. L'homme, furieux, frappait sa femme en lui balançant des objets. Un petit garçon apeuré s'était réfugié dans un coin de cloisons, les mains devant les yeux, les doigts écartés il ne ratait rien de la scène.

A l'intérieur de la pièce, un homme se déchainait sur sa femme terrorisée, un enfant était recroquevillé dans un coin.

Les cris de la femme étaient étouffés par la grosse voix bourrue de l'homme. Celui-ci venait de se saisir d'une bouteille de Scotch bas de gamme et, après avoir écarté la table d'un coup de pied rageur, la brandit au dessus de sa tête. La femme, à présent elle aussi acculée dans un coin, n'avait plus nulle part où fuir.

Le fou furieux allait abaisser son bras quand il sentit qu'on lui arrachait son arme des mains... Il pivota brusquement et se trouva devant Spider-Man planté au milieu de son salon; dans sa main droite, l'homme masqué tenait la fameuse bouteille de laquelle pendait un long fil de toile.

"Il va sérieusement falloir penser à te calmer mon pote! Sinon... fini! les câlins!"

D'abord surpris, l'homme fut vite de nouveau gagné par la colère.

"Sors de chez moi sale monstre...!"

Il était d'une taille relativement petite, mais possédait une carrure impressionnante. Son débardeur crasseux soulignait son torse massif ornés de puissants pectoraux velus. Ses bras étaient semblables à des troncs d'arbres et se terminaient par deux énormes battoires: Peter frissonna à l'idée des coups qu'avait du endurer la femme. Au dessus d'un coup de taureau trônait une tête large, il avait les traits anguleux et son large front dégarnit était barré d'une grosse veine pulsante.

Spidey sentait la présence de la Chatte Noire derrière lui, il n'avait pas droit à l'erreur...

Entre deux sanglots, la femme parla.

"Pat... non...! s'il te plait... arrêtes..."

"FERMES-LA!!!", hurla-t-il. Et il se rua sur le justicier.

Tout alla très vite. Pendant que Pat lui fonçait dessus, Peter remarqua que le garçon traversait la pièce pour se jeter dans les bras de sa mère. Pat amorça un violent crochet du droit. Mais les réflexes de Spidey, ajoutés à son sens d'araignée, faisaient que le coup paraissait arriver au ralenti. D'un simple mouvement du buste, Spider-Man esquiva le poing de l'homme. Ce-dernier tenta d'autres coups similaires, eux aussi sans succès. Finalement, Pat, à bout de souffle, se saisi d'une chaise et tenta de s'en servir comme d'une arme.

Spidey évita le coup en bondissant par dessus son adversaire, en plein vol son poing jaillit et frappa l'homme à la tempe. Il se réceptionna lestement; protégeant de son corps la femme et l'enfant.

Pat chancela quelques instants, puis il voulut attaquer de nouveau. Un nouveau direct en plein visage le laissa K.O. pour le compte.

Spidey entoila l'homme inanimé et alla rassurer la femme et l'enfant.

L'enfant sauta dans les bras de sa mère, qui se détourna pour dissimuler ses bleus. Elle l'étreignait, à bout de forces. L'enfant tremblait et se mit à sangloter. Il était en train d'uriner dans ses vêtements de pyjama, mais sa mère pleurait aussi, elle ne s'en rendait pas compte. L'enfant demanda, secoué de sanglots :

"C'est le Spider-tueur? Maman, il a tué papa. Je veux pas qu'il me tue."

La mère avait les yeux écarquillés. La peur se lisait aussi dans ses yeux. Elle craignait pour son mari et pour elle-même, en même temps qu'elle était soulagée, libérée des coups de Pat ivre. Elle hésita puis dit à l'adresse de Peter, la voix tremblante :

"Merci."

Son regard se durcit, elle remarqua la flaque au sol sous ses pieds et ceux de son petit garçon. Réalisant la grande honte dans laquelle elle était, elle jeta, pleine de morgue :

"Allez-vous en, maintenant."

Felicia, qui assistait à la scène assise sur la fenêtre, avait été touchée par les sentiments de la mère. D'une voix douce, elle tenta de rassurer la jeune femme.

"La toile va se dissoudre dans moins d'une heure, je crois. Je vous conseille d'aller voir les services sociaux, cet homme n'est ni un bon père, ni un compagnon correct. On va s'en aller, maintenant."

Décidément, les réactions des gens face à l'homme araignée serait toujours les mêmes: on le remerciait mais on souhaitait le voir déguerpir au plus vite...

Sans dire un mot, Peter regarda quelques instants la femme et l'enfant. En ce moment précis, il bénit le fait que son masque ne pouvait trahir aucune de ses émotions.

Finalement, les grands yeux blancs de Spider-Man se détournèrent et le justicier se dirigea lentement vers la fenêtre où attendait la Chatte Noire.

La Chatte Noire a écrit:: "La toile va se dissoudre dans moins d'une heure, je crois. Je vous conseille d'aller voir les services sociaux, cet homme n'est ni un bon père, ni un compagnon correct. On va s'en aller, maintenant."

D'un hochement de tête, Spidey remercia Félicia de parler à sa place: son habituel humour était solidement cloitré.

Spider-Man posa un pied sur le rebord de la fenêtre et tendit son bras devant lui. Son majeur et son annulaire se plièrent simultanément pour presser la paume de sa main. La détente du lance-toile ainsi actionnée, un long jet de toile jaillit et se fixa à un immeuble voisin.

"Allons-y maintenant...", dit-il à l'attention de son équipière.

Le Tisseur s'élança dans les airs; il eut juste le temps d'entendre la télévision de Pat annoncer la disparition du fameux John Jonah Jameson...