Les jardins du Manoir Xavier sont autant une merveille de beauté qu'une inestimable ressource botanique, rassemblant des plantes rares ou mutantes du monde entier.
Le parc s'organise selon des cheminements sinueux ouvrant sur des points de vue picturesques où un peintre aimerait à poser son chevalet. Loin du système géométrique des jardins classiques, ils mettent en valeur des éléments naturels remarquables : arbres rares aux feuillages colorés, troncs torturés, ruisseaux, étangs, prairies et même éboulis et précipices. La composition répond aux règles du tableau. On recherche l'équilibre des volumes, la variété et l'accord des coloris avec les matières végétales. A la perspective optique, exploitée dans le modèle classique, on substitue la perspective atmosphérique, inspirée de la peinture anglaise, dans laquelle les effets de profondeur sont créés par la brume qui noie les lointains ou bien par la variation des feuillages des différents bosquets des jardins. L'organisation en une succession de point de vue pousse, exploite, plutôt que de corriger, les accidents du site. Les reliefs deviennent ainsi des belvédères, les effondrements des grottes...
Le paysage intègre parfaitement des aménagements sportifs ou éducatifs : des serres, une piste d'athlétisme, des terrains de basket et de volley... qui cachent parfois habilement d'autres surprises.
Le parc est protégé par une grille de fer forgé, un haut mur d’enceinte de briques rouges et d'invisibles systèmes de sécurité hyper sophistiqués mis en place par l'éminent docteur MacCoy pour protéger les élèves de l'école et les secrets du manoir Xavier dont les jardins forment un écrin verdoyant.
Tandis que les hôtes du domaine peuvent se sentir agréablement veillés, les intrus, eux, ont parfois le sentiment dérangeant d'y être épiés jusque dans leurs pensées les plus intimes... .